Au Sahel, la crise sécuritaire a aggravé la situation humanitaire
Entre 2013 et 2021, plus de 2,5 millions de personnes ont fui leur foyer dans le Sahel en raison de l'insécurité selon le HCR. Ces déplacés vivent pour la plupart dans des camps dans des conditions difficiles.
Quand l'eau vient à manquer
Dans les camps de déplacés, l'accès à l'eau potable est en général un grand défi. Au Sahel, les pluies sont limitées et la disponibilité de l'eau diminue sous les effets du changement climatique. Les habitants de ces camps doivent donc souvent marcher plusieurs kilomètres et dans certains cas attendre parfois des heures pour avoir l’eau nécessaire pour boire, cuisiner ou encore se laver.
L'insécurité alimentaire en hausse
Selon l'Onu, dans l’ensemble du Sahel, plus de 29 millions de personnes devraient être confrontées à une insécurité alimentaire grave, dont plus de 8 millions dans le Sahel central. Au Mali en 2021 déjà, le triple impact de l’insécurité croissante, des sécheresses et de la Covid-19 a plongé un nombre record de 1,2 millions de personnes dans une crise alimentaire.
L'impossibilité d'aller à l'école
Selon les organisations humanitaires, la situation des élèves dans les zones en conflit au Sahel est critique, notamment au Mali et au Burkina Faso. Les autorités burkinabè estimaient début janvier 2022 à plus de 3.000 le nombre d'écoles fermées en raison de l'insécurité. Ce qui représente plus de 13% des écoles du pays.
Vivre dans la précarité
Les déplacés internes, comme cette femme dans le camp de réfugiés de Barsalogho au Burkina Faso, vivent dans la précarité. Ils sont exposés à un risque élevé de maladies, en l'occurence les maladies endémiques comme le paludisme. Les mauvaises conditions d'hygiène provoquent aussi des épidémies de maladies d'origine hydrique comme la diarrhée et le choléra.
L'accès aux soins de santé, un défi
L'insécurité empêche souvent les personnes de se déplacer pour consulter un médecin quand elles sont malades. D'autres n'ont tout simplement pas les moyens de se rendre à l'hôpital. Les déplacés doivent parfois parcourir des kilomètres pour se faire soigner alors que beaucoup, notamment les enfants, sont exposés à la malnutrition et des maladies comme le paludisme.
Le personnel de santé pris pour cible
L'insécurité empêche souvent les agents de santé d'atteindre les communautés. Le personnel est attaqué à plusieurs reprises et parfois kidnappé dans les zones où persiste l'insécurité. Des ambulances ont été volées et des centres de santé détruits. Parfois, des engins explosifs improvisés sont placés sur les routes, ce qui rend les déplacements dangereux pour les humanitaires.