Mathias Dzon : "Sassou sera sanctionné dans les urnes"
8 mars 2021La campagne électorale en vue du premier tour de l’élection présidentielle du 21 mars au Congo-Brazzaville a démarré le vendredi 8 mars. Six candidats affrontent le président sortant, Denis Sassou-Nguesso, âgé de 77 ans dont 36 passés à la tête de son pays. Originaire d'Oyo dans le centre-nord du pays, le président sortant a lancé sa tournée électorale depuis la capitale économique et pétrolière Pointe-Noire (sud).
"En ces moments d'incertitude, le peuple a besoin des hommes d'expérience. Et moi je mets mon expérience au service de toute la jeunesse", a déclaré le chef de l'Etat. Les questions économiques semblent au centre de cette campagne électorale.
Avant même la crise de la Covid-19, le PIB par habitant plafonnait à 2.279 dollars en 2019, contre 3.922 dollars en 2012 à l'époque de l'euphorie pétrolière, selon la Banque mondiale.
Denis Sassou-Nguesso a de nouveau insisté sur l'urgence de sortir du tout-pétrole: "Au cours du prochain mandat si je suis élu, je propose un vaste programme de développement de l'agriculture au sens large. Notre pays importe pour 700 milliards de FCFA (un peu plus d'un milliard d'euros) de nourriture. C'est une honte".
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Usure du pouvoir
L’opposant congolais Mathias Dzon, ministre des Finances entre 1997 et 2002, est lui aussi en course après une tenative malheureuse en 2009. Il fut également député de Gamboma (située à 300 kilomètres de Brazzaville dans le nord-est du Congo-Brazzaville) de 1992 à 2002, avant de rejoindre ensuite les rangs de l'opposition en 2006. Membre fondateur de l'Union patriotique pour le renouveau national (UPRN), Mathias Dzon préside l'Alliance pour la République et la démocratie (ARD). Au micro d’Eric Topona, il affirme que les Congolais ne veulent plus de Denis Sassou-Nguesso.
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