Pourquoi l'Afrique est moins touchée par le coronavirus
27 février 2020Etrangement, le continent africain semble relativement épargné par le coronavirus Covid-19.
Deux personnes seulement ont été officiellement contaminées : une en Egypte, l’autre en Algérie. Aucun décès n’a été signalé, alors que le Covid-19 a fait plus de 2700 morts dans une quarantaine de pays.
Les principales compagnies aériennes africaines n'ont pas suspendu leurs vols vers ou en provenance de Chine.
Est-ce dû à des systèmes de détection et de diagnostic défaillants ?
Est-ce le climat qui explique cette exception africaine ?
Les épidémiologistes sont divisés car les connaissances sur ce virus sont encore limitées.
Ne pas sous-estimer le "potentiel de dissémination"
Le secrétaire général de l’OMS a fait part de sa préoccupation à l’Union africaine, sur le "potentiel de dissémination du Covid-19 dans les pays dont les systèmes de santé sont plus précaires".
Désormais, 29 Etats du continent sont équipés en laboratoires capables de reconnaître le Covid-19, contre deux seulement au début de l’épidémie. C’est plutôt la capacité à traiter des malades éventuels qui fait douter : de nombreux pays africains ne seraient pas en mesure de dispenser les soins intensifs nécessaires aux cas les plus sévères.
Le Covid-19 est sensible à la chaleur
C’est le cas des virus qui s’attaquent aux voies respiratoires : ils se portent mieux lorsque la température est basse, un peu comme les aliments qui se conservent mieux quand ils sont au réfrigérateur.
L’explication, c’est que le virus est entouré d’une couche de lipides, donc de graisses. Et quand la température monte, cette couche protectrice se détruit et le virus meurt.
Plus l’air est sec et plus les particules expulsées lors d’un éternuement, par exemple, restent comme "accrochées" dans l’air et donc plus on a de probabilité de les respirer et d’être contaminé(e). A contrario, plus l’air est humide et moins ces particules "voyagent" facilement.
Les femmes, génétiquement mieux protégées contre ce virus respiratoire
De la fièvre, des douleurs, des frissons, comme pour la plupart des virus. L’âge et l’état de santé du patient jouent sur ses "chances" d’être infecté… et les femmes sont statistiquement mieux protégées, parce que les chromosomes X sont porteurs de gènes qui détectent mieux les virus.
Enfin, l’œstrogène, hormone féminine, aide à mieux combattre les maladies virales.