RCA : revivez le vote sur la DW
27 décembre 2020Les heures sont indiquées en temps universel. Il est une heure de plus en Centrafrique.
Journée spéciale en République centrafricaine : en effet, quelques 1,8 million de personnes étaient attendues aux urnes pour élire leur nouveau président. Faustin Archange Touadéra, le président sortant, fait figure de favori. Les Centrafricaines et les Centrafricains votaient également pour élire les 140 députés qui constituent l'Assemblée nationale.
Un scrutin qui s'est déroulé sous haute tension, en raison des troubles causés par les rebelles dans certaines villes du pays, comme Bouar (ouest).
18h45 : Quartier durement affecté par les dernières crises politico-militaires, les habitants du PK-5 veulent tourner la page. Le reportage de notre correspondant Jean-Fernand Koena.
18h30 : d'après l'un de nos correspondants, les observateurs internationaux se prononceront demain. C'est le cas de l'Union Africaine (UA), la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC) ou encore la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC).
18h24 : Pour l'analyste Ahmed Diémé, ces élections ne sont pas révélatrices, d'autant plus quela question du rapport de force dans le pays a complètement été oubliée.
16:17 : Des urnes sont ramassées par les groupes rebelles qui les brûlent ensuite, selon le candidat Martin Ziguélé.
16:10 : Joint par la DW, Kag Sanoussi, le président de l'IIGC (Institut International de Gestion des Conflits) se félicite de la tenue du scrutin. Selon lui, cela reste "une bonne chose pour la démocratie centrafricaine" que ces élections n'aient pas été reportées, car parfois, "une démocratie se construit dans la douleur et dans des situations un peu compliquées".
Kag Sanoussi qui explique également que le dialogue doit subsister entre le pouvoir et les rebelles, car "le dialogue reste l'arme la plus redoutable pour ramener la paix".
15h10 : A Bouar, dans l'ouest du pays, personne n'a pu aller voter. "Les bureaux de vote ne sont pas ouverts", témoigne un habitant de la ville, joint au téléphone par la DW, qui a également été réveillé par des coups de feu "à 4 heures du matin, des coups de feu tirés par les rebelles".
En conséquence, les gens sont restés chez eux. "Je m'apprêtais à aller voter", poursuit cet habitant de Bouar, "mais malheureusement, à la radio, on nous a dit qu'il y n’y a pas de vote. À cause des coups de feu, on ne peut pas bouger. Il n'y a personne dans la ville : ni les autorités compétentes, ni l'ANE, ni les électeurs".
15h00 : Toujours selon l'un de nos correspondants, la tenue des élections est perturbée "dans plusieurs villes de province du pays, notamment les localités contrôlées par les rebelles de la CPC - Coalition des Patriotes pour le Changement dirigée par l’ancien président François Bozizé". Parmi ces villes, on compte notamment celles situées sur l'axe Beloko (à la frontière avec le Cameroun)-Bangui.
14h45 : Selon l'un de nos correspondants, "les habitants de Bambari sont sortis voter vers midi (11h TU) après avoir manifesté leur colère contre les rebelles". Mais selon des sources locales, "les groupes armés sont en train d'empêcher les gens d'aller voter".
14h33 : "Nous avons été réveillés par des tirs", raconte Brice Mario Limango, un habitant de Bambari, joint au téléphone par la DW.
Toujours selon ce citoyen centrafricain, "Le matériel électoral n'a pas été déployé à temps" à Bambari, où la situation est quelque peu confuse. "Il y a des groupes armés dans la ville, dans des secteurs pas vraiment contrôlés par la Minusca. Ils se promènent avec des armes, et se trouvent au sein même de la communauté".
La Minusca tient des endroits stratégiques dans la ville, "comme le port ou encore les croisements". Malgré tout, les groupes armés sont présents dans cette ville du centre du pays, où le vote a commencé, comme le montre ce journaliste sur place :
13h57 : Le vote continue de suivre son cours, aussi bien à Bangui que dans les autres villes du pays.
13h20 : Joint au téléphone par la DW, Paul-Crescent Beninga, porte-parole du Groupe de travail de la société civile (GTSC), regrette qu'aujourd'hui, "une partie des Centrafricains vote, une autre partie se trouve sous les crépitements d'armes". Selon lui, "une partie du territoire centrafricain est prise en otage par des groupes armés, notamment la Coalition des patriotes pour le changement", soutenue par François Bozizé.
Paul-Crescent Beninga qui estime que l'ex-président "est dans une aventure sans issue, une aventure solitaire. Cela témoigne de ce que ce monsieur est un égocentrique et qui pense que la République centrafricaine ne se résume qu'à sa personne et à la personne de sa famille".
Pour le porte-parole du Groupe de travail de la société civile, la priorité "du président centrafricain qui va être élu, ce sera la sécurité. Et après la sécurité, je pense qu'il faut également aller vers la réconciliation, une réconciliation qui n'exclut pas la justice, une réconciliation basée sur la vérité, une réconciliation basée sur la justice, une réconciliation qui tient compte des réalités sociales et anthropologiques de notre pays".
12h38 : Un de nos correspondants, originaire de Bouar, est actuellement bloqué à Bangui. Selon lui, la population de Bouar (ville située dans l'ouest du pays) n'a pas pu aller voter en raison des rebelles qui occupent la ville. "17 véhicules appartenant à des ONG telles que FLM (Fédération luthérienne mondiale, ndlr) ont été pillés. Le matériel électoral a été brûlé par les rebelles. À Bouar, les gens sont mécontents de ne pas pouvoir remplir leur devoir de citoyen", précise notre correspondant.
Voici par ailleurs ce que rapporte un autre journaliste sur place :
12h18 : Des milliers de gens se sont rendus aux urnes dès le matin pour aller voter à l'élection présidentielle ainsi qu'aux élections législatives. Un scrutin qui se déroule sous haute tension, comme l'ont prouvé les attaques rebelles de ces derniers jours, dans un pays où l'ex-président François Bozizé veut tout faire pour empêcher la bonne tenue de ces élections.
11h07 : Selon l'un de nos correspondants présents à Bangui, certains bureaux de vote ont ouverts avec deux heures de retard ce matin, d'autres avec près de trois heures de retard.
Parmi les personnalités qui ont pu aller voter ce matin, il y a Catherine Samba Panza. L'ancienne présidente de la Centrafrique, qui a voté aux alentours de 10h du matin, s'est dite "fière" d'avoir pu aller remplir son devoir de citoyenne, et a enjoint les Centrafricaines et les Centrafricains à en faire de même "tant que la situation sécuritaire le permet".